Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Maëlle Lefèvre, j’ai maintenant 20 ans et jusqu’à ma troisième année à l’étranger, j’ai toujours vécu à Boulogne, dans la banlieue parisienne, avec mes parents.

Pourquoi la Scube ?

La Scube, j’en ai très rapidement rêvé. Au lycée, alors que la plupart de mes amis tentaient de trouver leur voie à travers les différentes prépas (ECS, B/L, PCSI et plein d’autres acronymes effrayants), j’ai vite réalisé que du haut de mes dix-sept ans, j’étais incapable de choisir. Choisir ce que j’aimerais étudier le plus entre l’histoire, l’économie, les mathématiques, la physique, la biologie, la philosophie, les langues… Choisir le métier que je voudrais faire entre chercheuse en blouse blanche et grosses lunettes transparentes, ou politicienne en tailleur prête à sauver le monde… Ou tout simplement choisir celle que je voulais devenir. La Scube s’est révélé être mon unique porte de secours : il était temps que je change d’environnement, que je découvre l’univers de la vie étudiante, des amphis bondés en début d’année, vides les mois suivants, des conférences, des TD, des cafés, des distributeurs, des sandwichs au CROUS, des soirées du jeudi soir… Et surtout que je puisse encore m’intéresser à plein de sujets différents. Sciences dures (existe-t-il des sciences molles ?) et sciences sociales font bon ménage, c’est certain. Parfois un lien se forme entre les deux, comme pour les questions environnementales, par exemple.

Qu’est-ce qui t’a surprise dans ce double cursus ?

En postulant à ce double cursus, je ne m’attendais pas à rencontrer tant de  personnes provenant d’horizons si différents et pourtant si semblables par certains côtés. Départements d’Outre-mer, nord, ouest, sud, centre de la France, Chine, Colombie… répartis à travers le monde tous ces futurs Scubes partageaient déjà ce point commun d’être indécis à propos de leur avenir et de tant d’autres choses encore.  Anciennes têtes de classe, en manque de confiance, parfois solitaires, ou, heureusement, bien dans leurs baskets, la tête sur les épaules, j’ai été également étonnée de constater que nous avions souvent vécu la même expérience au collège ou bien au lycée, qui nous avait conduit aux mêmes choix.

Qu’est-ce qu’il se passe pour toi à côté de la Scube ?

Jusque là, je n’ai pas été complètement honnête. La Scube m’a permis de garder bien des portes ouvertes, d’élargir le champ de mes connaissances, de faire de nouvelles rencontres, mais surtout, de réaliser mon rêve. Celui d’écrire. Toujours et encore. Le temps accordé au bicursus ne m’a pas empêchée de continuer d’inventer des histoires, de consacrer mes samedi et dimanche après-midi à ma passion. Est alors né en première année de Scube Jiazoku, mon premier roman. Un titre aux sonorités asiatiques ? J’ai depuis très longtemps été fascinée par les pays d’Asie de l’est. Etudiant le mandarin au collège, j’ai dès la sixième nourri un intérêt de plus en plus fort pour la culture chinoise. Quant au Japon, à travers les mangas et les dessins animés de mon enfance, j’ai développé une curiosité toujours plus grande pour ce pays, pour finalement organiser certaines activités de Ramen-toi, une association de SciencesPo promouvant les cultures coréenne et japonaise. Du temps pour écrire et s’engager dans une association, donc. Et d’autres Scubes étaient bien plus actifs que moi, qui avais le plus souvent l’habitude de traîner dans ma maison, en pyjama et un mug de thé à la main.

Et la 3A ?

Et puis arrive la troisième année à l’étranger. Une expérience unique et différente pour chacun. Il y a deux mois de cela, je me suis envolée pour Taïwan. Retrouver et pratiquer mon chinois, découvrir cette île, oubliée diplomatique, et qui a pourtant tant à offrir. Je ne suis pas déçue et je peux dire sans hésitation que cette troisième année est l’une des plus belles de ma vie. Les cours de science qui s’ajoutent aux cours de sciences sociales ne vous empêchent pas de voyager, de découvrir, de profiter, et surtout, de grandir.

Et après ?

Je suis toujours émerveillée quand j’écoute certains Scubes me parler de leurs projets professionnels. Des plans tout tracés et bien précis en tête, cohérents, alliant à la perfection leurs différentes matières de prédilection, leurs caractères et leurs désirs futurs. Moi, je suis toujours perdue. Si j’ai fait la Scube pour ne pas choisir quoique ce soit sur mon avenir, je reste toujours aussi indécise quant à la suite de mon parcours. Mais je ne regrette rien. Rien si ce n’est que ma vie en tant que Scube s’achève bientôt.

Catégories : Un mois un scube

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Agenda 2019/2020

Rentrée
26 août 2019

Procédure Sciences Po

Validation du dossier d'admission
avant le 5 janvier 2020

Epreuves écrites
22 et 23 février 2020

Entretiens oraux
Deuxième quinzaine de mai 2020

Procédure Sorbonne Université

Envoi du dossier d'admission
aux alentours du mois de mai

Entretiens oraux
début juin